L’Américain Samuel Barber avait 29 ans lorsqu’il écrivit son Concerto pour violon en 1939. Comme l’Adagio pour cordes qui l’avait rendu célèbre l’année précédente, le Concerto est enraciné dans le romantisme européen, plutôt que dans la musique de son pays natal. Par l’entrée immédiate du soliste, le premier mouvement, plein de sérénité, rappelle le Concerto pour violon de Mendelssohn. Le mouvement central s’ouvre sur un beau solo de hautbois, comme l’Adagio du Concerto pour violon de Brahms. Le Finale est un véhément perpetuum mobile.
Stravinsky était lui aussi proche de la trentaine lorsque Diaghilev lui commanda L’Oiseau de feu. Combinant un conte de fées du 19e siècle et une fable populaire russe, le ballet relate comment un prince sauve une princesse, avec l’aide d’un oiseau de feu magique. Mélange d’exotisme et de style folklorique russe, la partition scintillante de Stravinsky devint son œuvre phare. Il tira par la suite du ballet trois suites de concert.