Créé en 1811, le Concerto pour piano N° 5 « Empereur » de Beethoven fut son dernier. Il a écrit pendant le bombardement de Vienne par Napoléon, et porte une atmosphère martiale dans sa tonalité de mi bémol et son écriture pianistique virtuose. Il était également audacieux sur le plan structurel, notamment par l’ampleur sans précédent de son Allegro initial et par la transition fluide de son mouvement lent et limpide vers le Rondo final.
Écrite entre 1891 et sa mort en 1886, l’ultime Neuvième Symphonie de Bruckner, dédiée au « cher Dieu », est écrite dans la même tonalité de ré mineur que la Neuvième Symphonie de Beethoven.
Les deux premiers mouvements se caractérisent par des climax puissants et une absence de conclusion. Le trio central du deuxième scherzo, quant à lui, présente des cordes dansantes et des chants d’oiseaux à la flûte, empreints de tension. Le quatrième mouvement n’ayant pas été achevé, l’Adagio troisième est devenu le finale s’ouvrant sur une nostalgie douloureuse pour finalement aboutir à la paix en mi majeur.