La sublime Suite française N° 5 de Bach navigue d’une douce Allemande à une Courante animée, puis à une Sarabande exubérante, une Gavotte enjouée et enfin une Bourée agile. La Gigue finale est précédée de la version lente de cette danse en France, le Louré. Les trois pièces Venezia e Napoli de 1859 de Liszt s’inspirent de l’influence d’autres compositeurs sur la musique folklorique italienne. La sereine Gondoliera et la sombre Canzone sont des chansons de gondoliers composées par Peruchini et Rossini. La Canzone s’enchaîne ensuite sans heurt à la sombre et scintillante Tarentelle sur des thèmes de Guillaume-Louis Cottrau. Le titre de la Pavane pour une infante défunte de Ravel (1899) semble sinistre mais il est loin d’être une complainte pour une princesse défunte et évoque le style de pavane dansée par l’une des princesses espagnoles peintes par Velázquez. Pour finir, les études de concert de Kapoustin de 1985 rendent hommage à la grandeur du jazz américain avec des compositions à la fois rythmiquement complexes et techniquement exigeantes. Parmi les autres inspirations notables, on retrouve des échos de Chopin dans la « Rêverie » N° 2.